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Résumés et synthèses
6 juin 2007

Chapitre 2 : Mon origine

Cours de Mr Robberechts en 4ème

Chapitre 2 : Mon origine

Nous en avons déjà parlé du point de vue scientifique mais celui-ci est universel et abstrait. Il ne révèle rien de personnel. C’est objectif et anonyme, on a apprend rien sur nous personnellement. Nous allons développer cet aspect à présent.

Notre origine nous échappe, nous n’avons pas choisi de vivre, nous n’avons pas de souvenir de notre naissance. Tout ce que l’on sait vient de ce que l’on nous dit. Nous avons une absence totale de liberté, nous ne nous donnons pas la vie. On doit faire un retour à la rencontre de nos parents. Chacune de ces rencontres est différentes pour chacun. Nos origines nous ramènent à l’histoire de nos parents et de nos grands-parents. Cette origine nous marque profondément, premièrement d’une manière physique, nous sommes le résultat du mélange de leurs données biologiques. Ce mélange crée des enfants tous uniques. Deuxièmement, leur histoire nous touche, ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils vivent a des répercutions sur nous. Dernièrement, nous nous comportons inconsciemment à leur image, il s’agit du caractère. Nous avons la même manière de vivre, ils nous éduquent et nous apprennent leur langage, leur culture, leur philosophie, leur religion. En vivant avec eux, nous prenons leurs habitudes et tics. Et nous recevons leur nationalité.

Nous sommes déterminés par nos parents, ils nous fixent des limites et nous offrent (ou non) des possibilités. Sans eux, nous ne serions pas ce que nous sommes. On se forme par rapport à eux.

Connaissons-nous vraiment nos parents ? Nous ne les connaissons que sous l’aspect de parents mais ils sont aussi des individus et sont la fille ou le fils de quelqu’un. Ils ont aussi été enfant. Ils sont devenus parents à notre arrivée. C’est l’arrivée de l’enfant qui leur donne le statut de parents alors qu’ils étaient fils et fille.

Il existe deux logiques. La logique scientifique et la logique symbolique. Du point de vue scientifique, biologique, les parents sont à l’origine, c’est d’eux que vient le statut de parent. Ils peuvent refuser cette logique (abandon, naissance sous X). C’est la logique de la cause. Du point de vue symbolique, la logique du sens affirme qu’il s’agit de l’arrivée de l’enfant qui donne le statut de parent. Ce statut est choisi. Il s’agit d’une reconnaissance, une deuxième naissance. On peut être parent symbolique sans l’être biologiquement et vice-versa.

Il y a une double reconnaissance. Premièrement, les parents doivent reconnaître que l’enfant ne leur appartient pas. Il a son identité, sa liberté, sa dignité. Il faut lui donner le plus de chance pour que l’enfant réussisse sa vie même si ce n’est pas ce que les parents désirent. C’est une reconnaissance symbolique, elle est difficile, surtout dans les cas où le parent n’a pas été reconnu symboliquement par ses parents. L’enfant n’est pas un objet. Cette reconnaissance impose le respect de l’interdit de l’inceste. Cet interdit est universel. L’inceste, au sens littéral, est une relation sexuelle à l’intérieur de la famille. Cet interdit oblige de sortir de l’environnement familial pour trouver un partenaire sexuel. Lors d’un inceste, l’enfant est nié, considéré comme objet. Un objet n’a pas d’histoire et ne peut pas se créer une vie. Au sens symbolique, l’interdit de l’inceste oblige les parents à reconnaître l’autonomie de leur enfant. Sinon il y a conflit. Ils doivent lui laisser le droit à la parole et ne pas le considérer comme un objet. L’enfant est chez les parents pour les quitter à un moment ou l’autre. Les parents doivent l’aider dans ce départ. Deuxièmement, les enfants doivent reconnaître leurs parents par delà les défauts, les imperfections, les erreurs et leur indignité. Sans quoi, ils n’auraient pas accès à la vie. S’il ne les reconnaît pas, l’enfant coupe la chair qui l’unit à la vie, il coupe le lien entre les générations antérieures et à venir. Il ne faut pas pour autant nier les défauts, mais reconnaître l’essentiel, nous venons de quelque part et il est important de se remettre en ordre dans son passé (parents) pour son avenir. Nous sommes le résultat d’une confiance (consciente ou inconsciente) dans la vie, il y avait un minimum de sens à la vie. Lors d’une fausse couche, le minimum de confiance n’est pas atteint et l’enfant meurt.

Il existe d’autres reconnaissances. Troisièmement, l’enfant doit être reconnu juridiquement et socialement. L’enfant est reconnu dès la conception, c’est pourquoi il est interdit de pratiquer un IVG (Interruption VOLONTAIRE de Grossesse). L’IVG peut être pratiqué sous certaines conditions pendant les 3 premiers mois en cas de détresse. La loi interdit tout meurtre. Donc il interdit l’infanticide, l’enfant conçu qui va naître est protégé par l’Etat.  A la naissance, il est obligé de déclarer l’enfant dans les 3 jours, dans la plupart des cas, c’est le père qui déclare l’enfant. A sa déclaration, il reçoit un nom et le statut de citoyen, il existe aux yeux de l’Etat. Il est aussi inscrit à l’ONE (Organisation National de l’Enfance) qui lui assure une protection. Un représentant de l’ONE va vérifier si l’enfant évolue dans un bon cadre (hygiène, santé, éducation,…). Si certaines normes ne sont pas remplies, l’enfant est retiré et envoyé dans une institution. A 6 ans, l’enfant doit être inscrit dans un établissement scolaire, car sans éducation, il n’y a pas d’avenir (voir intro du cours). La reconnaissance civile ne s’applique pas dans tous les pays. Cette reconnaissance oblige les parents à ne pas faire n’importe quoi (interdit de l’inceste) et l’enfant doit respecter les lois et a des devoirs fiscaux dès qu’il arrête ses études. Quatrièmement, il existe une reconnaissance facultative, celle religieuse. L’enfant est reconnu dès sa conception comme une créature de Dieu. Il faut être trois pour avoir un enfant, les 2 parents et Dieu. L’enfant est crée à l’image de Dieu. Dans la religion chrétienne, tout être humain est une créature de Dieu et donc une bonne chose. Il faut le protéger, voilà pourquoi la religion interdit l’IVG même en cas de détresse. La mère n’a pas le droit de décider pour son enfant, elle n’a pas le droit de vie ou de mort sur son enfant.

Beaucoup de psys constatent que les femmes ayant avorté ressentent de la culpabilité encore des années après. L’IVG n’est pas anodin, ce geste peut être compris dans certains cas de grande détresse mais cela reste un infanticide, un meurtre. L’Eglise condamne l’avortement, le geste, pas la personne. L’homme est une créature de Dieu, on lui doit protection et respect. Il y a 1 million d’enfants abandonnés, ils méritent d’exister étant des créatures de Dieu.

Il existe des rites d’entrées, chez le judaïsme, le garçon est circoncis et reçoit un nom, la fille reçoit un nom. Cette étape se déroule le huitième jour dans une synagogue ou non et entouré de la famille. La circoncision n’est pas une mutilation (elle est interdite dans la Bible) car le prépuce enlevé ne sert à rien. Il peut même être dangereux dans de mauvaises conditions d’hygiène. Les femmes ont moins de cancer de l’utérus dans les pays où la circoncision est pratiquée.

Du point de vue religieux, l’homme (Adam) est un produit brut né de la terre (Adamah), il faut leur enlever le prépuce. La femme est un produit fini, il ne faut rien lui enlever. L’organe sexuel masculin est le symbole de virilité, fécondité et puissance. Il lui arrive de ne pas savoir contrôler sa puissance, cela entraîne de la violence (25% des femmes belges sont battues). Les hommes ne sont pas parfaits, ils sont soumis à la loi. Il doit contrôler sa puissance et se fixer des limites. La circoncision humanise sa puissance. En le circoncisant, on lui dit qu’il a des limites à respecter. On la pratique aussi pour rappeler aux parents que l’enfant n’est pas leur objet et qu’il est soumis à la loi de Dieu. Rappel de l’interdit de l’inceste également. L’enfant est détaché des parents. (On ne naît pas humain, on le devient.)

Dans le christianisme, le rite d’entrée est un rite d’eau (le baptême). L’eau est symbole de la vie et de la mort. L’eau est nécessaire, il faut boire pour vivre. Mais elle peut aussi tuer (tsunami, noyade,…) Actuellement, on verse de l’eau sur le baptisé. Avant, on le plongeait dans l’eau qui signifie la mort d’un naturel. Et on le ressortait ce qui signifie la naissance de l’enfant de Dieu. Ici encore, cet acte affirme que l’enfant n’est pas la propriété des parents, il est aussi fils de Dieu. A son baptême, son parrain et sa marraine deviennent responsables de l’éducation spirituelle de l’enfant. Ils surveillent aussi que l’enfant ne manque de rien et que les parents assurent leur rôle.

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